Le Grand Charles (2006)
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Hubert Saint-Macary - Michel Debré retinde
Epızodtar 2
De la guerre à la traversée du désert
Avril 1969, les Français votent “Non” au référendum. Charles de Gaulle, 78 ans, démissionne de sa charge de président de la République. De même qu’il avait brusquement démissionné, au lendemain de la guerre, le 20 janvier 1946, estimant que les querelles et les calculs politiques rendaient sa tâche impossible. Sans doute espérait-il alors que les Français, mesurant leur erreur, allaient le rappeler. Pourtant commençait, sans qu’il le sache, la traversée du désert, douze années de solitude et de désillusions. Une solitude qui lui était familière depuis les jours terribles de mai et de juin 40 lorsque, sous-secrétaire d’État à la Guerre dans le gouvernement de Paul Reynaud, il préconisait, contre l’avis général, la poursuite du combat… En 1947, de Gaulle crée le RPF, un rassemblement qu’il veut au dessus des partis. Ce mouvement rencontre à ses débuts un succès foudroyant. De Gaulle parcourt la France en tout sens, expliquant la nécessité d’une profonde réforme des institutions. Mais, passées les victoires électorales, l’enthousiasme retombe, la parenthèse se referme. Confiné dans sa maison de Colombey-Les-Deux-Églises, de Gaulle attend en vain le sursaut. D’où viendra l’étincelle? Quel événement, quelle situation imprévue le ramèneront à la tête du pays?
Kóbirek oqýDe l'Algérie au retour au pouvoir
Hiver 54. Le temps semble s’être arrêté au-dessus du petit village de la Haute-Marne où Charles de Gaulle vit dans une extrême solitude. Chaque mercredi, il se rend à Paris pour y présider le conseil de direction du RPF. Mais l’enthousiasme des débuts a cédé la place aux rivalités, aux ambitions et aux calculs. La perspective d’un retour au pouvoir devient chaque jour plus improbable. Heureusement, la rédaction de ses Mémoires de Guerre occupe quotidiennement le Général. L’évocation de ses rudes affrontements avec Churchill et Roosevelt compense-t-elle la pauvre réplique que lui opposent ses adversaires du moment ? L’instabilité ministérielle chronique de la IVe République fragilise l’autorité de l’État. Les événements d’Algérie empoisonnent le climat politique. Face à ce délabrement, l’éventualité d’un recours à de Gaulle gagne lentement les esprits. Au printemps 1958, un climat explosif règne en Algérie, habilement exploité par les gaullistes. Le 13 mai, prenant d’assaut le bâtiment du Gouvernement Général à Alger, les manifestants crient d’une seule voix : « Algérie française ! Vive de Gaulle ! » De Gaulle se déclare prêt à assumer les pouvoirs de la République. Appelé à former le gouvernement, il est investi par l’Assemblée nationale à une écrasante majorité. La Ve République est en marche.
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