Fabian Busch incarnant Carl Schurz
Épisodes 4
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Carl Schurz a fait partie des nombreux Allemands qui ont émigré vers les États-Unis pour des raisons politiques. Il a fui son pays après l'échec de la révolution de 1848, au cours de laquelle les étudiants avaient exigé la tenue d'élections libres. Si son destin s’est révélé extraordinaire – il deviendra membre du cabinet du président américain Rutherford B. Hayes –, il est aussi unique. La plupart des migrants ayant tenté leur chance dans le Nouveau Monde connaîtront en effet une vie difficile, économisant pour acquérir des terres arables vendues par le gouvernement et mourant souvent sans le sou. La découverte d'or en Californie, qui attirera beaucoup de ces misérables, ne fera qu'empirer leur situation générale.
Lire la suiteLa traversée
En 1838, le navire anglais Sirius est le premier à franchir l'Atlantique à la vapeur, sans jamais utiliser ses voiles. La modernisation des bateaux accélère l'émigration vers les États-Unis, d'autant qu'en parallèle l'apparition du chemin de fer et l'industrialisation des villes provoquent dans un pays comme l'Allemagne d'importants mouvements de population, qui annoncent l'exode rural. Profitant de l'essor de l'industrie, les paysans deviennent ouvriers, sans pour autant jouir d'avancées sociales.
Lire la suiteLes ports
À la fin des années 1880, la traversée de l'Atlantique vers les États-Unis se fait essentiellement à partir de cinq grands ports : Hambourg, Le Havre, Liverpool, Rotterdam et Brême. Albert Ballin, l'un des principaux directeurs maritimes de l'époque, développe les billets à bas coût en augmentant le nombre des places de passagers. C'est le début d'une guerre commerciale entre les grands acteurs du transport maritime, qui se concurrencent sur des critères de modernité, de ponctualité et de sécurité, mais surtout de prix.
Lire la suiteNouvelles frontières
En 1907, plus d'un million d'immigrants passent par le centre d'Ellis Island, à New York, qui accueille jusqu'à 10 000 personnes par jour. Cette main d'œuvre peu coûteuse qui afflue d'Europe permet aux États-Unis de se développer mais pousse en 1921 le gouvernement à établir les premiers quotas de migrants. Durement touchée par la crise de 1929, l'Angleterre décide, elle, de mettre à profit ses milliers d'orphelins. Par paquebot entiers, de jeunes enfants sont envoyés dans les colonies britanniques pour "blanchir" les territoires ou y fournir de la main-d'œuvre quasi gratuite. En Allemagne, dès 1933, les juifs qui veulent fuir en nombre le régime nazi éprouvent le plus grand mal à trouver un pays d'accueil. Gangrénés par le racisme et l'antisémitisme, comme la plupart des pays européens de l'époque, les États-Unis rejettent la responsabilité de la misère sur les migrants et les juifs.
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