Avec au programme le grand paradoxe de cet été 2023 : d’un côté l’un des étés les plus chauds jamais enregistrés dans l’histoire ; de l’autre un développement inquiétant des discours climato-sceptiques… Un grand paradoxe donc et deux sentiments ou émotions dont nous allons débattre ce soir : le doute et la peur… Comment comprendre cet essor des “marchands de doute” ? Y a-t-il à l’inverse des “marchands de peur” qui exagèrent la réalité et participent malgré eux à la paralysie face au changement climatique ?

Le retour au premier plan d’une vieille passion française : la laïcité… Singularité qu’il faut choyer comme le disent ses défenseurs ou obsession qui stigmatise comme le rétorquent ses détracteurs ? On en débat en cette semaine de rentrée scolaire placée sous le signe de l’abaya, cette tenue portée par de plus en plus de jeunes musulmanes et désormais interdite à l’école…

7 coups d’Etats militaires en 3 ans, le dernier en date au Gabon la semaine dernière… et des discours anti-français appelant à couper le cordon avec l’ex-puissance coloniale… Alors la France mérite-t-elle d’être montrée du doigt ou est-elle un coupable idéal ? Faut-il voir dans ces coups d’Etat un inquiétant recul démocratique ou au contraire une lame de fond populaire et révolutionnaire ?

Une image et une polémique: celle du fils de de Bernard Arnault, l’homme le plus riche du monde venu remettre un chèque de 10 millions d’euros aux Restos du cœur, en présence de la ministre des Solidarités Aurore Bergé… Alors que racontent les virulentes critiques adressées à ce milliardaire ? Une détestation bien française des ultras riches à ou celle d’un État devenu impuissant face à une hausse sans précédent des inégalités ?

Déjà plus de 2500 morts, des milliers de blessés, des villages réduits à néant par dizaines, le Maroc vient donc de vivre l’une des pires catastrophes de son histoire… Et comme souvent dans ce genre de situation, à côté des drames humains et des familles déchirées, il y a, très vite, des conséquences politiques et géopolitiques dont nous allons débattre ce soir… Le Maroc a-t-il raison de sélectionner les pays qui lui viennent en aide officiellement au nom de sa souveraineté ? Comment interpréter le choix du Maroc de ne pas faire appel à la France, ce partenaire autrefois privilégié ? Est-ce un faux-débat ou le signe que la relation entre les deux pays est durablement abîmée ? Enfin que dit cette catastrophe du régime marocain et de celui qui l’incarne, le roi Mohamed 6, dont l’attitude depuis vendredi soir pose de nombreuses questions ?

Le réalisateur Thomas Lilti et le comédien François Cluzet pour le film, “Un métier sérieux”, qui nous plonge dans le quotidien de profs de collèges pendant une année scolaire… Un film qui sort sur les écrans au moment où l’école est au cœur de tous les débats… Alors à quoi ça sert un professeur dans la France de 2023 ? Est-ce aux enseignants de jouer aux éducateurs et de remettre l’autorité au centre du jeu ? Comment répondre au malaise des enseignants ?

Quand l’histoire vient percuter le présent et lui donner un goût amer… Il y a 30 ans jour pour jour, les accords d’Oslo étaient signés entre Yasser ARAFAT et Yitzhak RABIN provoquant un immense espoir au Proche-Orient… 30 ans plus tard, le désespoir l’a emporté et il y a désormais la peur d’un glissement d’Israël vers un régime anti-démocratique ou illibéral… Israël a un tournant de son histoire politique.

C’est une tribune parue mardi dans Libération et qui a relancé un éternel débat : “Travailleurs sans papiers, l’appel à régulariser”. Une tribune transpartisane pour dénoncer notre “hypocrisie collective” sur la question migratoire.

Une initiative qui intervient à quelques semaines de la future loi immigration, qui prévoit d’introduire un titre de séjour “métiers en tension”, et qui divise aussi bien à gauche qu’à droite. Les uns craignent un appel d’air, la mise en danger de l’identité française… Les autres dénoncent une vision utilitariste et immorale de l’immigration. Alors comment sortir de la politisation permanente de la question migratoire ? L’immigration est-elle un risque, une opportunité, voire une nécessité pour l’économie française ? Une approche à la fois pragmatique et humaniste est-elle possible ?

Avec l’une des grandes questions de cette rentrée, qui se pose à l’ensemble de la classe politique : comment reconquérir les classes populaires ? Question encore plus urgente au moment où un grand nombre de Français témoignent d’un quotidien de plus en plus difficile… On en débat avec nos invités autour de l’insoumis François Ruffin, qui en a fait sa priorité, au risque de bousculer sa famille politique…

Après les grandes promesses de la présidentielle, l’heure de vérité pour Emmanuel Macron et l’écologie : Restera-t-il dans l’histoire comme Le président qui aura préparé la France à affronter le défi climatique ? On en débat après la présentation de la très attendue planification écologique par Élisabeth Borne… Le gouvernement a-t-il à la fois le pouvoir et la volonté d’imposer de nouvelles habitudes aux Français ?

199 bateaux, plus de 11 000 personnes débarquées sur l'île italienne de Lampedusa en quelques jours à peine… Ce qui en dit long sur la détresse vécue par ces migrants ou exilés et sur le défi qui attend les Européens… Alors que nous disent vraiment ces images choc de Lampedusa qui alimentent les fantasmes depuis le début de la semaine ?

Quel est le point commun entre les acteurs en grève à Hollywood et les salariés de l’entreprise française Onclusive à Courbevoie ? Tous voient leur emploi menacé par l’intelligence artificielle… Alors que le premier plan social français lié à l’IA se prépare, on voulait débattre ce soir des bouleversements à venir dans le monde du travail. L’IA va-t-elle tous nous mettre au chômage… ou sera-t-elle bientôt notre nouvelle collègue préférée, celle qui nous permettra de mieux, voire de moins travailler ?

Après la visite historique du pape François à Marseille, des images de ferveur, des mots extrêmement forts mais aussi un clivage très net entre les pro et les anti pape François, avec le sentiment de voir deux églises catholiques quasiment irréconciliables. Nous allons en débattre ce soir. Ce week-end est-il le révélateur d’un combat politique et idéologique entre “traditionalistes” et “réformistes” au sein de l’Église ?

Avons-nous encore une France en commun ? Question posée alors que de vifs débats ont émaillé la rentrée : la Cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de rugby, jugée par certains comme la représentation d’une “France rance”… ou encore le “clash” de cet été entre les fans de Michel Sardou et ceux de Juliette Armanet. Alors qu’est-ce qui fédère encore les Français ? Avons-nous encore une culture, des références en commun ? Et surtout : comment nous projeter ensemble dans la France de demain ?

Alors que la guerre semble partie pour durer très longtemps, sommes-nous progressivement en train d’abandonner l’Ukraine ? En France mais aussi en Pologne ou aux États-Unis, de plus en plus de voix s’élèvent pour appeler à un désengagement financier et militaire, voire à une négociation avec la Russie…

“Je vais y veiller personnellement” : la promesse d’Emmanuel Macron aux Français dimanche soir... Le Président qui fait donc de la baisse des prix une affaire personnelle, en cette rentrée où les Français se serrent de plus en plus la ceinture… Mais que peut vraiment l’État contre l’inflation ? Contre une vie chère qui semble s’installer pour de bon ? Depuis des mois, le gouvernement négocie avec les acteurs privés mais peine à trouver des solutions pérennes… Alors faut-il y voir une impuissance du politique face au pouvoir économique ? Ou au contraire, en attendons-nous trop de l’État ? Peut-on résoudre l’équation impossible crise sociale / dette publique / transition écologique ?

La transition écologique va-t-elle creuser la fracture entre monde rural et grandes métropoles ? Question posée alors que Laurent Wauquiez, le président LR de la région Auvergne-Rhônes-Alpes, a forgé ce weekend un nouveau concept : le “ruralicide” pour dénoncer selon lui des lois décidées à Paris mais qui mettrait en réalité à mal les campagnes… Démagogie pour les “uns”, “bon sens” et défense de modes de vies pour les autres ?

Un chiffre : 726.000… Non, ce n’est pas la quantité de punaises de lit à Paris… C’est le nombre de bébés nés l’année dernière dans notre pays. Alors dit comme ça, ça peut paraître beaucoup, mais c’est un peu moins qu’en 2021, encore un peu moins que l’année précédente… En fait, nous n’avons pas fait aussi peu d’enfants en France depuis 1946. La natalité, une fierté voire une obsession française, s’érode doucement depuis une décennie et la tendance devrait encore s’amplifier… Alors comment comprendre ce déclin des naissances ? Faut-il s’en effrayer ou au contraire s’en réjouir ? Les “No Kids” - ceux qui ne veulent pas faire d’enfants - sont-ils des êtres égoïstes ou au contraire, à l'heure où la planète se réchauffe, les plus responsables d’entre nous ? Une société qui ne se reproduit plus s’émancipe-t-elle des carcans… ou cesse-t-elle de se projeter dans l’avenir ? Un débat à la croisée des choix intimes, de la politique, de l’économie, de la philosophie.

C’était hier, le 4 octobre, un anniversaire célébré par un grand discours d’Emmanuel MACRON… Le président entend réviser la Constitution pour lui redonner du souffle et pour répondre au malaise démocratique français. Avec une idée principale : renforcer la souveraineté du peuple par le biais du référendum. Mais est-il vraiment possible de moderniser la Vᵉ République ? Est-elle encore en phase avec une société qui a bien évolué ? Le référendum est-il la bonne réponse aux aspirations des citoyens à plus de participation, plus d’horizontalité ? Ou vaudrait-il mieux tout refonder, pour enfin rassembler les français ?

Trois jours après les attaques et les massacres perpétrés par le Hamas dans le sud d’Israël et alors qu’un blocus total a été imposé sur la bande de Gaza, faisant craindre une catastrophe humanitaire… Il est urgent de prendre le temps de se poser, de nommer les choses, d’essayer de se parler et de débattre, mission presque impossible mais indispensable tant la nuance, la complexité, le doute semblent inaudibles dans un moment comme celui-ci.

Une étape de plus dans l’horreur découverte dans les kibboutz du sud d’Israël avec des atrocités impossibles à décrire et qui auront sûrement des conséquences sur la suite de cette nouvelle guerre au Proche-Orient… Jusqu’où ira la vengeance israélienne ? L’embrasement de toute la région est-il inévitable ? Question posée alors que de l’autre côté, le blocus total de Gaza fait déjà craindre le pire pour les habitants du territoire palestinien.

Cinq jours après les massacres dans le sud d’Israël et alors que la puissance de feu israélienne menace d’anéantir la bande de Gaza, nous poserons l’une des grandes questions diplomatiques : La communauté internationale a-t-elle les moyens d’éteindre cet incendie qui menace d’enflammer tout le Moyen-Orient ? Alors que l’attaque terrestre de Gaza se précise, la réponse à la" barbarie" doit-elle être uniquement armée et militaire ?

Face à la barbarie, Israël est-il dans une logique de riposte légitime ou de vengeance aveugle ? C’était hier soir : le discours martial des membres du gouvernement d’union nationale formé hier autour du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu… Un cabinet de guerre qui promet la mort à tous les combattants du Hamas, alors qu’un déluge de bombes s’abat sur Gaza et que l’OTAN rappelle la nécessité d’une réaction “proportionnée”... Alors face à la barbarie, Israël est-il dans une logique de riposte légitime ou de vengeance aveugle ? Et qu’en pense la société israélienne, vers qui se dirigera sa colère ? Les atrocités du Hamas vont-elles provoquer un sursaut d’union… ou amplifier encore davantage les fractures du pays ? Enfin, de l’onde de choc peut-il émerger une volonté de paix ?

Lundi matin, Dominique Bernard aurait dû retrouver la cité Gambetta d’Arras, retrouver son lycée, ses collègues, ses élèves, comme n’importe quel enseignant… Dominique Bernard, professeur de français, assassiné par un jeune islamiste de 20 ans vendredi matin dans l’enceinte de son établissement. Au-delà de l’émotion, nous allons essayer ce soir de comprendre comment l’horreur et l’impensable ont pu se répéter ? 8 ans après Charlie Hebdo, l’hypercacher et le 13 novembre, 7 ans après Nice, 3 ans presque jour pour jour après Samuel Paty, liste malheureusement non exhaustive, c’est une question qui interroge en profondeur notre démocratie : comment se défendre face au terrorisme islamiste sans renier nos valeurs ? Comment faire plus tout en continuant à respecter l’état de droit ? La démocratie est-elle condamnée à une forme de faiblesse ou y’a-t-il un chemin à trouver pour gagner cette bataille face à la barbarie ?

C’est l’un des grands paradoxes des massacres du 7 octobre perpétrés par le Hamas : pour la première fois depuis une bonne vingtaine d’années, la question palestinienne est de retour au centre de l’échiquier géopolitique mondial… Mais elle se retrouve dans un même mouvement entachée par la brutalité des crimes commis dans le sud d’Israël… Nous allons en débattre ce soir avec nos invités… La cause palestinienne a-t-elle été affaiblie (et pour longtemps) par le coup de force du Hamas ? Est-elle morte et enterrée comme le disent certains ou au contraire réactivée dans une grande partie du monde ? Le Hamas incarne-t-il désormais le peuple palestinien ou faut-il continuer à dissocier les deux? Questions posées alors que les frappes israéliennes ont déjà fait près de 3000 morts dont plusieurs centaines d’enfants et que la question humanitaire est de plus en plus urgente.